Agra

ref: 19388

>25000 EUR

270 x 353 cm
8' 10³/₁₀" x 11' 6¹/₁"
chaîne et trame: coton
velours: laine
Inde
circa 1900

 

Les couleurs des photos peuvent dévier de la réalité. Les fourchettes de prix ainsi que les mesures indiqué sur le site, sont indicatif et non contraignant. Il est possible que des tapis qui sont encore en ligne, ne sont plus disponible à la galerie.

Poona, (prison de Yeraoda ?), Inde

vers 1900

Le tapis indien de la fin du 19ème siècle ne se situe pas dans le prolongement direct de la tradition moghole, comme on serait tenté de le croire, et il n’est pas davantage issu de traditions villageoises ou citadines.

Le tapis moghol, production très limitée de manufactures royales, disparaît à la fin du 18ème siècle.

La tradition populaire était axée sur la fabrication de tissages (dhurries) et non de tapis noués.

Cent ans plus tard, le tapis indien ne doit sa renaissance qu’à des objectifs politiques et commerciaux. Les principaux centres de production se situaient dans les prisons de Lahore, Amritsar, Agra et de quelques autres villes. Et si à Lahore quelques entreprises privées connurent un certain succès, il faut constater que de 1860 à la fin du siècle, les ateliers étaient gérés par le gouvernement britannique.

Il s’avérait que l’ordre et ma discipline étaient plus faciles à maintenir quand on occupait journellement les prisonniers.

Le tapis indien fut présenté aux Expositions Universelles de Londres et de Chicago (1895). La demande des Etats Unis ne fit que croître au début du 20ème siècle. Elle eut pour effet d’accélérer la production, la baisse de qualité et de provoquer le déclin de sa renommée.

Le tapis indien d’après 1900, victime de son succès inespéré devint rapidement synonyme de médiocrité.



Ce tapis est intéressant car il fait partie d’un groupe restreint de pièces avec motifs empruntés aux tapis afghans de la vallée d’Adraskand noués par tribus les Timuri et Beludj .

En Inde, ces petits tapis afghans se vendaient en majeure partie sur les marchés du Sindh. Il est plus que probable qu’il ait été noué dans la prison de Poona (prison de Yeraoda ) qui était réputée pour sa qualité supérieure et une production limitée à environ 25 tapis par an.

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