Keshan Mohtashem

ref: TBB01

>25000 EUR

365 x 539 cm
11' 11⁷/₁₀" x 17' 8¹/₅"
chaîne et trame: coton
velours: laine
Iran

Les couleurs des photos peuvent dévier de la réalité. Les fourchettes de prix ainsi que les mesures indiqué sur le site, sont indicatif et non contraignant. Il est possible que des tapis qui sont encore en ligne, ne sont plus disponible à la galerie.

Kechan (ou Kachan) est proche du désert et la ville est entourée de paysages arides. Déjà au 16e et 17e siècle, elle a acquis une grande renommée comme centre soieries fines et des tapis issus des manufactures impériales des Safavides. Les qualités égalaient ce qui se tissait à Ispahan à tel point que cela a parfois donné lieu à des hésitations quant à l’attribution de leur provenance à l’un ou l’autre de ces deux centres prestigieux.

Sous Shah Abbas (1587-1629) la production a atteint son apogée.

Tant Ispahan que Kechan subirent les destructions causées par l’invasion afghane de 1722 et grand nombre d’ateliers fermèrent leurs portes. Ce n’est que tout à la fin du 19e siècle que l’artisanat connut un nouvel essor.

Dans son ouvrage « The Persian Carpet » publié en 1953, Cecil Edwards notait qu’à sa connaissance il n’y avait pas tapis de Kechan datant du 18e et 19e siècle dans des musées ou des collections privées.

Ce fut le cas pour plusieurs grands centres de tapis persans de reprendre des activités intensives sous le règne des Qadjars.

Il y a, dans le monde du tapis d’orient, peu de noms dont la  résonnance atteint des proportions aussi mythiques que lorsqu’on évoque « Mohtashem ».

Selon  certains, Mohtashem était un talentueux dessinateur ayant vécu dans la ville de Kechan (Perse) à la fin du 19e siècle, qui possédait un atelier produisant des pièces de très grande qualité. Il y a cependant peu de documents pour étayer cette thèse : un petit tapis de prière en soie portant l’inscription « Travail de Hajji Mullah Muhammed Hassan Mohtashem » fit son apparition en 1986 chez Sotheby’s à Londres. Deux exemplaires comparables, non signés, dont l’un se trouve au Musée du Tapis de Teheran et l’autre à l’Hermitage, sont également attribués à Mohtashem.

D’autres sources par contre affirment que Mohtashem était un gouverneur de cette même ville, qui, à la fin du 19e siècle, mit tout en œuvre afin de faire revivre l’art du tapis dans la région de Kechan.  

Il est curieux de constater qu’on retrouve à peine le nom de Mohtashem dans la littérature professionnelle. Ainsi, Cecil Edwards ne mentionne ce nom nulle part dans son ouvrage « The Persian Carpet » lorsqu’il décrit minutieusement la production de tapis de Kechan et de ses environs.

Aujourd’hui, le nom de Mohtashem est associé à un groupe de tapis de Kechan qui furent noués à la fin du 19e siècle.

Outre une densité de nœuds particulièrement élevée et l’usage d’une laine d’un velours hors normes, il émane de ces tapis ainsi nommés, une extraordinaire atmosphère. Ces caractéristiques se résument en trois syllabes: Mohtashem.



 

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